Qui êtes vous Kévin Kane ?

Un magicien de l’organisation et du développement touristique ? un globe trotteur ? un spécialiste de la mobilité internationale ?

Kévin Kane, vous avez réalisé vos études aux Etats-Unis, à Salzbourg en Autriche, puis en France, vous parlez couramment l’allemand, l’anglais et le français. Vous avez dirigé des programmes d’échanges universitaires notamment en France (Bowling Green State University et Davidson College) mais aussi en Afrique au Sénégal et au Burkina Faso. Vous avez la nationalité américaine, vous êtes passionné par la France, son histoire et sa culture, vous avez également la nationalité française. Vous êtes expérimenté dans l’organisation d’excursions et de séjours culturels, vous concevez organisez et exécutez les voyages et visites mais également des programmes de formation.

Kévin, vous êtes un globe-trotteur ? Racontez-nous comment vous est venue cette passion pour les voyages et les rencontres !
Ma mère est née en Allemagne, mais elle vit aux États-Unis depuis 1961. Alors, depuis mon premier voyage en Allemagne – j’avais 5 ans, je me rappelle bien de notre visite de la cathédrale de Cologne, par exemple – il me semblait naturel d’apprendre la langue maternelle de ma mère ; le fait d’entendre ma mère et sa mère parler en allemand, ça m’a fasciné. Comme ma mère n’a pas voulu parler l’allemand à la maison aux US, il a fallu que j’attende l’université pour en avoir l’opportunité. Le français j’ai commencé au lycée (l’allemand n’étant pas proposé) et par la suite, j’ai continué avec les deux langues. 

Ce sont les excellents programmes d’échanges – de  l’Université du Maine et de  Bowling Green State University – qui m’ont vraiment ouvert la porte ; même si chaque programme est différent et a son identité, on y étudie la langue, bien entendu, mais aussi la structure de la société, son histoire, et ses valeurs fondamentales. L’année de mobilité est une ouverture d’esprit immense, surtout pour un jeune homme qui vient d’une toute petite commune de mille habitants dans la forêt de l’extrême nord de la Nouvelle Angleterre. Ma première année à Salzbourg, en tant qu’étudiant, était …. magique.

Quels sont vos projets aujourd’hui ?
Ayant travaillé dans ce monde de la mobilité internationale pendant 20 ans et après une année de chômage, j’ai eu envie d’envisager une autre orientation. Or, les aspects les plus intéressants de mon ancien métier sont l’enseignement et le partage de l’histoire, de l’art, et de l’architecture. Je cherche donc à proposer l’opportunité de partager un peu de ces passions par l’organisation de voyages thématiques et si je peux, proposer juste un peu de la magie de la découverte de sites remarquables aux touristes mais aux tourangeaux également. 

Pour quelle raison avez-vous choisi de venir et de rester en Touraine ?
D’une part, cela me semblait logique : d’un point de vue pratique, nous sommes particulièrement bien placés en Touraine. Nous avons accès facile à Paris, mais aussi à Roissy et à Massy. En plus, Tours reste une ville de taille humaine, les quartiers historiques sont bien préservés, et on sort facilement de la ville pour retrouver un peu de nature. D’autre part, et c’est important aussi, la région est particulièrement riche en histoire et en monuments d’une époque bien précise. Ce n’est pas le cas partout. Donc : ville agréable, richesse culturelle et accès aux infrastructures.

Vous êtes passionné de littérature française et francophone, d’histoire de l’art, proposez-vous un programme d’excursions pour des touristes en visite en Touraine ?
L’idée est de proposer des parcours thématiques adaptables à un seul voire à plusieurs jours. 
Par exemple, visiter les châteaux de la Loire, pourquoi pas ? 
Mais je préférerais proposer plutôt une visite intitulée : La Renaissance en France ; du Val de Loire au Val de Seine en passant par la Bourgogne. Ce parcours plus développé permettrait d’étudier d’abord la Première Renaissance Française, en Val de Loire ; en région parisienne, on suit l’évolution stylistique vers la Renaissance Classique (Écouen, Fontainebleau, Louvre).  La petite sortie en Bourgogne serait particulièrement intéressante ; on y va pour y admirer deux chefs-d’œuvre moins connus. 

Ainsi, globalement, je propose une vision un peu plus complète. On situe mieux les monuments dans leur contexte, on suit l’évolution stylistique de A à Z (ou de G à M, si vous préférez), les visites sont plus passionnantes, et on peut par conséquent mieux comparer avec les époques précédentes et suivantes. 

Vous êtes adhérent de l’association REP Rencontres et Échanges Professionnels et vous êtes disponible pour conseiller des jeunes qui veulent s’orienter vers les métiers du tourisme mais vous pouvez aussi réaliser un programme touristique pour un hôtel ou une ville qui cherche à développer son rayonnement touristique ?
J’aime beaucoup ce genre d’idée ! Ce n’est pas toujours facile, mais on peut imaginer plusieurs pistes soit pour créer des visites, soit pour sortir du sentier battu. À partir du moment où on dispose d’un monument quelconque, on peut imaginer une visite – y compris du patrimoine technique et/ou industrielle, par exemple. 

Si je peux aujourd’hui répondre à la demande d’un client qui arrive en Touraine, je n’ai pas encore réalisé mes outils de promotion et de communication ni réfléchi aux tarifs. Je termine ma formation de guide touristique réalisée à l’université de Saumur

Je travaille désormais sur mon projet de création d’entreprise de tourisme. Je me renseigne sur les statuts (EIRL/ EURL/ SASU/ etc.) les assurances obligatoires, l’établissement des priorités, etc. Je pense que je suis arrivé au stade où j’aurai besoin de conseils notamment sur la forme juridique à adopter, le montant minimum de capital, les aides, un accompagnement.


Est-il possible de vous contacter directement pour obtenir plus d’informations ou vous  apporter des réponses ?
Bien sûr et avec plaisir. Vous avez toutes mes coordonnées en cliquant ici. Vous pouvez également me laisser un commentaire et si vous avez quelques idées, un avis ou quelques conseils à me donner sur ce projet de création je vous remercie de me contacter.

Merci Kevin pour cet échange, il donne envie de vous confier l’organisation de circuits touristiques et de partir voyager en Touraine. Je profite de cet interview pour rappeler aux adhérents de notre association qu’en juin les permanences d’échanges de conseils et d’avis reprennent mais uniquement sur RDV pour l’instant et en petit groupe.
Encore une question avant de nous quitter Kevin. Vous avez créé une association pour l’université Bowling Green State University. Pourriez-vous nous en dire plus ?


Beaucoup de ces programmes ont été créées dans les années soixante, parfois de façon expérimentale. Souvent, l’histoire se déroule à peu près de la façon suivante : Un professeur de langue (français, allemand, russe, etc.) d’une université américaine souhaite organiser un séjour pour ses étudiants dans le pays en question. Après beaucoup, beaucoup de travail très lent, car bien avant internet, le professeur en question arrive à organiser un accord avec un organisme d’accueil : une fac, une école de langue, etc. On arrive à avoir des logements pour les étudiants. Le professeur amène ses étudiants dans le pays d’accueil une fois, pour un semestre ; ça marche. On répète l’expérience une fois tous les deux ans ; on vient en touriste. Ensuite, on commence à venir une fois par an ; ça devient annuel. Tout se passe à merveille. On commence à louer des véhicules pour effectuer des visites en région, on établit un compte bancaire pour faciliter les échanges, parfois, certains achètent même une voiture voire un logement – mais l’université en question n’a pas de présence juridique dans le pays d’accueil. Tôt ou tard, il faut le faire ; d’où l’association : pour faire les choses correctement.